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Une répétition des jeunes de la Sabotée

Un vendredi soir du mois de mars. Il est 18h15 bien tassé et la répétition des jeunes de la Sabotée démarre tout doucement. Des chapelets d’enfants et d’ado arrivent avec leurs parents ou en moto. L’ancienne école de Chavignol s’emplit peu à peu d’un joyeux vacarme.

Répétition du groupe enfantin de la Sabotée Sancerroise

La répétition se déroule dans la bonne humeur. Les danses s’enchainent : tournante, bourrée de Menetou, bourrée des jeunes, chieuve, quenouillée, carrée croisée, moutons etc. Ils en connaissent une floppée maintenant. 

Une bourrée à 2 ou la bourrée des dindes pour répéter les pas tous ensemble. Il faut dire que les nouvelles recrues ont été nombreuses cette année. Une bonne quinzaine qui s’ajoute à la trentaine de jeunes déjà présents l’année dernière. En juin dernier, nos collégiens qui ne passaient pas le brevet sont allés jouer de la musique et danser en costumes dans cinq écoles primaires du sancerrois. Et ils ont fait des émules en donnant envie à d’autres de venir à la Sabotée en septembre. Il a bien fallu quelques répétitions pour que tous acquièrent le pas, mais nous sommes maintenant en mars et la très grande majorité dansent déjà bien.

Les vielleux, ados eux aussi, réclament un peu de silence pour s’accorder. Il y a toujours une poignée d’adultes du groupe pour animer la répétition. Ça y est, on peut commencer.

Les adultes et les grands montrent parfois aux plus jeunes comment faire une figure, ils les guident avec bienveillance. Parfois, souvent même, il faut demander le calme, rappeler gentiment des enfants à l’ordre (on a quelques rugbymen qui aiment particulièrement se rouler par terre). Il faut aussi encourager les plus timides, inciter les enfants réservés à danser avec quelqu’un de plus vieux, de plus jeune ou de l’autre sexe. Entre deux danses, les discussions reprennent et les rires fusent. Mais quand les jeunes commencent à danser ou à jouer de la vielle, ils s’appliquent et s’exécutent avec sérieux. Les plus expérimentés évoluent avec fluidité, la posture est à la fois énergique et élégante. Les visages sont ouverts et satisfaits. On sent qu’ils prennent du plaisir à la répétition.

Les jeunes de la Sabotée en pleine répétition

On commence à évoquer les projets, les sorties à venir. Il faudra danser devant un public, alors on répète et on peaufine les figures. « Soyez bien alignés ! On regarde les copains et on sourit ! ». Les consignes sont redites au fil des danses. C’est bientôt la fin, on sent l’énervement monter. Les lycéens et collégiens font deux magnifiques bourrées à 8 avec un enthousiasme communicatif. Une dernière danse tous ensemble et la répétition est terminée. Aujourd’hui c’est la Saint-Patrick, alors Cyril a apporté quelques bières et du saucisson pour l’occasion. On s’attarde autour de la table de la cuisine, on discute, les parents apprécient et les enfants peuvent enfin courir partout. C’est un vendredi ordinaire, une répétition des jeunes de la Sabotée. Bruyante certes, mais surtout vivante et joyeuse.


Décidément, la Sabotée ne fait pas son âge.

Les costumières œuvrent à l’étage de la maison. Passé les premières craintes face à la recrudescence des inscriptions, elles se sont retroussé les manches. Elles ont changé les costumes devenus trop petits et attribué un costume à chaque petit nouveau. Les enfants sont tellement fiers ! Ils avaient hâte. Avec un grand sourire, cette petite fille me montre son caraco, sa jupe et son bonnet, tous assortis, d’un beau rouge. Et ce jeune garçon est excité d’avoir enfin une biaule, un chapeau et surtout des guêtres ! C’est cocasse d’observer ces jeunes qui, portable à la main, discutent de sujets de leur âge et, la minute d’après, peuvent s’extasier devant la finesse d’un imprimé de foulard ou d’une broderie de bonnet. Tous sont très modernes, certains arborent même la dernière coupe de cheveu à la mode, au grand damne de leur mère parfois. Et pourtant, ils apprécient le costume qu’ils portent dignement. On leur explique bien entendu qu’il faut y faire attention, qu’il est d’usage de bien se tenir quand on est costumé, mais c’est quelque chose qu’ils acquièrent instinctivement.

Loraine Gueneau-Roger

© La Sabotée Sancerroise 2023

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